Le premier trimestre 2008 confirme le haut niveau enregistré en 2007 dans le domaine des recrutements sur le middle management et les postes de direction, tendance amorcée il y a deux ans déjà. Pour tous les acteurs, les délais d’embauche s’allongent.
Plusieurs facteurs dynamisent particulièrement l’ensemble du secteur : remplacement de la génération des baby-boomers, poursuite de la professionnalisation, adaptation aux nouvelles normes comptables et financières, développement de partenariats commerciaux, émergence de services clients plus innovants tout comme l’arrivée de nouveaux acteurs.
Quelques tendances sur un marché globalement porteur
Le critère de la rémunération permet d’identifier certaines fonctions plus difficiles à pourvoir comme celles d’auditeurs et de risk managers qui enregistrent des hausses, de l’ordre de 10 à 15%. Dans les métiers techniques, les actuaires explosent avec des augmentations supérieures à 15%.
Aux avantages « classiques » (téléphones et ordinateurs portables, voitures de fonction, participation aux frais de restauration…) s’ajoute la part variable de rémunération sur réalisation d’objectifs, qui gagne l’ensemble des acteurs et des métiers même s’ils n’ont pas directement une orientation commerciale.
Enfin, ce sont les structures connues (et reconnues) veillant, en outre, à offrir des possibilités d’évolution horizontales ou verticales, qui ont la préférence des candidats.
Focus sur les métiers phares
Au sein de multinationales ou de groupes industrielles, les risk managers exercent un rôle beaucoup plus important que par le passé. Ils gèrent les programmes d’assurance et définissent la cartographie des risques auxquels ces structures sont exposées. Responsables des programmes d’assurance et donc notamment de l’audit des risques et de l’évaluation au plus juste des montants (polices d’assurance, niveau de garantie), dans un souci constant d’optimisation des coûts, ils négocient également avec les courtiers et les compagnies d’assurance le placement des risques.
Pour exercer ce métier, qui exige compétence et précision, dix ans minimum d’expérience en assurance (en qualité de chargé de clientèle courtage grands comptes ou de souscripteur risques entreprises) sont nécessaires. Les risk managers doivent également maîtriser l’anglais et faire preuve de mobilité géographique. Une double formation (école de commerce, IMR et ingénieur) est fortement appréciée. La prise en compte de l’ensemble de ces critères explique la rareté des profils.
Métier d’expert, à la croisée des mondes technique et commercial, les souscripteurs doivent assurer la stabilité du portefeuille qu’ils gèrent pour le compte de compagnies d’assurance ou de courtiers de taille importante. Les garanties engagées doivent correspondre à l’activité exercée par leurs clients et les tarifs pratiqués doivent être suffisants pour couvrir les risques. Garants du S/P, les souscripteurs évaluent, cotent, tarifent chaque risque, le définissent en terme de prime et effectuent des recommandations pour sa prévention.
Outre une expertise financière et statistique, une bonne connaissance de différents domaines d’activité, ils doivent maîtriser l’anglais s’ils veulent opérer pour le compte de clients internationaux. Un double cursus fait souvent la différence (juriste ou ingénieur + grande école de l’assurance). Ce métier où les profils sont rares, a clairement besoin de renouvellement.
« Courtisés » par l’ensemble des acteurs y compris les banques, les actuaires restent le métier où les tensions enregistrées sont les plus fortes.
Les actuaires « produits » sont les garants de la rentabilité des gammes, réalisent des inventaires et déterminent des provisions. Ils participent au développement des nouveaux produits, suivent les gammes, le portefeuille, la tarification… S’ils sont orientés « finances », ils sont les garants de la solvabilité et de la rentabilité des compagnies d’assurance et prennent en charge les projets Solvency II. Ils peuvent également gérer les actifs d’une compagnie.
Dotés d’une formation ENSAE, ISUP, ISFA, EURIA, ils doivent cumuler plusieurs années d’expérience, faire preuve de rigueur, de méthode et aussi posséder un excellent relationnel.
Dotés de fortes capacités de travail et d’analyse, les consolideurs exercent par définition un métier d’expert, maîtrisant des normes et des techniques comptables complexes. Le contenu de leurs fonctions dépend étroitement de la société dans laquelle ils l’exercent (taille, activité, cotation en bourse, variation de périmètre, exposition à l’international…). Ces postes « exposés » nécessitent une grande méthodologie, de la réactivité et une bonne résistance à la pression pour tenir les délais dans la production des reportings et comptes annuels ; la contrepartie est une vision globale de la situation financière de l’entreprise. Ce poste est souvent « vécu » comme un tremplin vers d’autres fonctions.
Ils bénéficient d’une formation généraliste (Ecole de commerce) complétée par une formation comptable (DESCF) et aussi d’une expérience dans l’audit externe et/ou en cabinet d’expertise comptable.
Eléments clés pour les cabinets de courtage, les chargés de clientèle sont responsables du développement et de la fidélisation du portefeuille clients. A ce titre, ils conseillent, suivent étroitement leurs clients, identifient parfaitement leurs besoins, connaissent parfaitement leurs activités, leur proposent la meilleure couverture, la plus adaptée… Ils centralisent l’ensemble des garanties d’assurance d’un même client, coordonnent l’ensemble des programmes et donc possèdent une très bonne connaissance de l’ensemble des secteurs couverts (flotte automobile, dommages, produits, responsabilités civile et personnelle, employés…).
Dotés de qualités relationnelles et d’une réelle habileté à négocier, ces profils disposent d’une formation Ecole de Commerce et d’une expérience «B to B» de 5 ou 6 ans minimum sans oublier une réelle connaissance du milieu.
Métiers régis par les normes comptables et financières, les auditeurs internes sont responsables de la transparence des procédures internes et de la fluidité de l’information financière. Véritables « consultants internes » pour les compagnies d’assurance, instituts de prévoyance et mutuelles, ils rédigent les process, identifient les dysfonctionnements, les signalent aux directions et mettent en place des procédures pour les éviter, apportant ainsi des améliorations notables et quantifiables tout en participant à la normalisation.
Issus d’écoles de commerce ou d’ingénieurs, avec un troisième cycle de spécialisation et une expérience en audit externe de 3 à 4 saisons, ils affichent curiosité d’esprit, sens de l’analyse, rigueur, intégrité et diplomatie. Ils doivent également maîtriser parfaitement bien l’anglais.
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