Avec l’épisode des franchises, les organismes complémentaires ont de plus en plus l'impression de servir de variable d'ajustement, sans réelle concertation avec l'assurance-maladie. Ils s'avouent donc souvent dans l'incapacité de formuler des prévisions pour les prochaines années.
Tout le monde est dans l'attente des modifications du régime pour 2008, Nicolas Sarkozy ayant annoncé une relance des réflexions sur le système de santé. Il y aura des opportunités.
Parallèlement, beaucoup d'organismes se demandent si le prix des complémentaires, qui a augmenté de plus d'un quart en cinq ans, n'est pas en train d'approcher un plafond. Ils ne s'étonnent plus de voir apparaître dans la presse des articles titrés " Faut-il acheter une complémentaire santé ? " alors que la question ne se posait pas il y a encore quelques années.
Si on regarde le reste à charge par famille et qu'on le rapporte aux revenus, on constate de grandes disparités. Si ce reste à charge devrait croître davantage et cela se traduirait par une contrainte économique trop forte pour bon nombre de familles.
Cela explique probablement l'apparition d'une vague d'assurance-santé " low cost ".
Retour d'expérience avec ASSUREO sur la complémentaire santé "Low Cost" :
Depuis près de 5 ans ASSUREO se développe sur ce créneau de la complémentaire santé "Low Cost" avec un produit "Full Low Cost". C'est à dire pensé Low-Cost sur l'ensemble des caractéristiques du produit et des process qui l'entourent : garanties, services, commercialisation, gestion.
Les résultats commerciaux sont au rendez-vous et les résultats techniques équilibrés mais plus fragiles que sur des contrats classiques compte tenu de la baisse sensible de la prime moyenne. Ils sont donc encore plus soumis aux aléas de la règlementation et doivent donc être surveillés de très près.
Dans le domaine de la complémentaire santé, le problème réside aujourd'hui sur le fait que plus de 70% des dépenses techniques des formules économiques ou milieu de gamme sont représentées par des frais courants (consultations de médecins et pharmacie) difficilement compressibles du fait des dernières règlementations sur les contrats solidaires et responsables.
Les tarifs bas ne peuvent donc être maintenus dans le temps qu'au prix de certains "sacrifices" consentis à la fois par l'assureur, par le distributeur et par l'assuré.
Comme pour les expériences Low-Cost des autres secteurs d'activité, il ne faut pas confondre Low-Cost et Low-Price pour éviter les naufrages du même odre que ceux que l'on a pu voir dans le transport aérien.
Les risques de naufrage d'une mutuelle ou d'une compagnie dans le secteur de la complémentaire santé est certes très limité mais quel serait l'impact d'une une valse des augmentations annuelles sur les quelques clients qui auront pris le pari de s'aventurer dans cette voie ?
A l'air du web 2.0 la nouvelle ne manquerait pas d'innonder rapidement les sites de consommateurs.
Rédigé par : raphael reiter | 18 janvier 2008 à 11:42