Europ Assistance vient de présenter la deuxième édition du «Baromètre Cercle Santé - Europ Assistance».
L’objectif du baromètre est ambitieux : mesurer la sensibilité des Européens à ces problématiques de santé et de suivre les évolutions de l’opinion de citoyens en période de mutation forte. Ainsi le baromètre présente une photographie de l’Europe de la santé à travers six thématiques majeures : le système de santé (évaluation de l’organisation et de la qualité des soins) ; la mobilité (enjeux et attentes) ; le vieillissement (solutions et prises en charge) ; les exigences sociales et les priorités de financement ; les nouvelles technologies (opportunités et limites) ; la contribution du secteur de la santé dans l’économie du pays (quel niveau de prise de conscience chez les Européens). 2.007 individus représentatifs de la population, répartis sur cinq pays (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède) ont été interrogés entre les 22 et 31 octobre 2007.
Les réultats varient d’un pays à un autre,en fonction de système de santé de chacun. Ainsi, si 53 % des Européens estiment qu’une augmentation des cotisations obligatoires permettrait de diminuer les inégalités face aux soins, ce sont surtout les Britanniques et les Suédois (appartenant à des régimes de financement de type assurantiel) qui partagent cette conception (respectivement 76 et 79 %), alors que les Allemands et les Français sont nettement moins favorables (respectivement 22 et 38 %). Pour financer les dépenses supplémentaires liées à l’amélioration de la qualité des soins, les Européens montrent une préférence pour un financement facultatif : 46 % par assurance facultative et seulement 37 % pour des cotisations obligatoires.
Dépendance : entre assurance obligatoire ou facultative
En ce qui concerne les besoins liés à la dépendance des personnes âgées, les Européens se montrent particulièrement sensibilisés. Une majorité se déclare favorable à un système mixte de prise en charge associant financement public et contribution personnelle. Néanmoins, des divergences d’opinion apparaissent entre les pays à financement fiscaux et les pays à financement assurantiel. Ainsi, en Angleterre, 62 % des personnes sont favorables à une assurance complémentaire de type obligatoire alors qu’en Allemagne, en France et en Italie, le rejet de cette option est beaucoup plus net.
Pour une prévention accrue
En matière de prévention, les Européens se montrent largement favorables aux actions de dépistage des maladies graves comme le cancer ou le sida. Ce sont les Allemands qui y sont les plus sensibles : 71 % ont pratiqué un dépistage au cours des cinq dernières années, suivis par les Anglais (52 %), les Français (48 %) et les Suédois (44 %). Seuls 20 % des Italiens se sont fait dépistés. 77 % des Européens déclarent également être allés voir un dentiste dans l’année et 70 % ont fait un bilan de santé. 51 % se disent intéressés par un programme personnalisé de surveillance de leur santé tout au long de leur vie, mais seulement 13 % sont prêts à payer pour cela. C’est dans le cadre du travail que les Européens semblent privilégier la surveillance de leur santé. La maîtrise du stress, l’aide au sevrage tabagique ou alcoolique, ainsi que l’accompagnement au sport apparaissent comme des priorités, notamment pour les Français. Enfin, d’une manière générale, les Européens semblent plutôt satisfaits des soins chirurgicaux dans leur pays, mais 63 % se disent prêts à se déplacer dans un autre pays (dont 85 % de Britanniques) pour accéder à des techniques médicales supérieures, à l’exception des Français.
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