Le record atteint en 2005 de 225 000 nouvelles entreprises est dépassé avec 233 000 créations en 2006 dont 72 % sont entièrement nouvelles, 12 % sont des reprises et 16% des réactivations.
Les assureurs, depuis longtemps, s’intéressent aux créateurs d’entreprise. Ils sont nombreux chaque année, ils ont des points communs, mais constituent-ils une « micro-masse » homogène ?
Nous vous livrons ici quelques éléments d’une analyse nationale.
Le premier constat est celui d’une grande diversité dans les situations et les profils des femmes et des hommes qui se lancent dans la création d’entreprises.
Aussi, une typologie a été construite pour mieux connaître le nouvel entrepreneur.
Cette typologie a été réalisée en utilisant les critères correspondant au profil des créateurs : âge, diplômes, expérience, sexe, chômage...
La typologie, ainsi construite, permet de dégager de l’ensemble des créateurs sept grandes familles distinctes. Elle a porté sur près de 80 000 créateurs de France entière.
Le jeu des sept familles
Répartition des créateurs par famille de la typologie France métropolitaine :
· Famille 1 (14,4%) : Les créateurs d’entreprise après une période de chômage
· Famille 2 (12,6%) : Les créateurs ayant déjà l’expérience de la conduite d’une entreprise
· Famille 3 (17,6%) : Les créateurs d’entreprise anciennement employés
· Famille 4 (17,4%) : Les créateurs dans les secteurs de la production, souvent par reprise de l’activité de l’ancien employeur
· Famille 5 (15,5%) : Les créateurs « récidivistes », par opportunité
· Famille 6 (10,5%) : Les créateurs par nécessité, avec de faibles moyens
· Famille 7 (12,0%) : Les créateurs jeunes et plutôt diplômés
Effectuons un zoom sur la Famille 6, les créateurs par nécessité avec de faibles moyens.
Les deux tiers des créateurs de cette classe étaient sans activité et sans qualification professionnelle antérieure.
Ce sont six fois sur dix des femmes. Un tiers n’a aucun diplôme. La principale incitation à créer est liée au chômage : dans la moitié des cas, la création a pour but d’échapper à cette situation, plus d’un créateur sur cinq déclarant avoir été contraint de créer pour avoir à nouveau du travail. En effet, 23 % de ces personnes étaient au chômage depuis plus d’un an. En revanche, les chômeurs de moins d’un an ne représentent que 7 % de ce groupe. En très grande majorité, c’est leur première expérience de créateur. En termes d’âge, si presque un quart d’entre eux a 50 ans ou plus, la part des jeunes n’est pas négligeable avec 12 % de moins de 25 ans. Ainsi, les âges
« extrêmes» sont plutôt sur-représentés dans cette classe.
Les créations de ce groupe ont souvent nécessité des moyens très faibles, trois fois sur dix inférieurs à 1 524 €. Aucune étude financière ou étude de marché préalable n’ont été réalisées. Aucun conseil n’a été pris ni aucune formation suivie. Dans plus de 80 % des cas, ils n’ont pas bénéficié ou fait appel à un emprunt bancaire pour réaliser leur projet. Les secteurs d’activité retenus sont majoritairement ceux du commerce et des services aux particuliers.
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