Moins de dix kilos, tout en aluminium, muni d’une courroie sans graisse en kevlar, facilement transportable dans le coffre de sa voiture... «Lorsque j’ai découvert le concept de ce vélo pliable sur l’internet en avril de l’an passé, j’ai crié au génie. J’ai aussitôt cherché à me procurer un exemplaire, je me suis aperçu que la Suisse n’avait pas d’importateur au contraire de la France, de l’Italie et de l’Allemagne. ç’a été le déclic!»
Installé à Fully, Gianni Di Salvo, 33 ans, est aujourd’hui le patron de «Trendissima S. à r.l.» et, à ce titre, fait office de distributeur exclusif pour la Suisse du vélo pliable Strida, créé par l’inventeur anglais Mark Sanders. Cet engin d’un poids de 9,2 kilos est doté d’un système de pliage unique en son genre, exécuté par l’usager en dix secondes à peine.
Etude de marché. Avant de se lancer dans l’aventure, Gianni Di Salvo a effectué une étude de marché et procédé à différentes analyses statistiques. «Je me suis vite rendu compte que le produit correspondait à un besoin, qu’il s’inscrivait en plein dans la cible du concept de mobilité douce prôné ici et là aujourd’hui», insiste le jeune entrepreneur qui poursuit: «En Suisse, plus de 314 000 vélos neufs ont été vendus en 2007. La progression est constante au fil des ans. Les grandes villes lancent régulièrement des campagnes de promotion et de sensibilisation. Bâle dispose d’une vélostation. L’Office fédéral de la santé publique encourage la pratique d’une demi-heure de sport par jour en se rendant à son travail à vélo. Paris propose des bicyclettes en location. Bref, il y a là un créneau à occuper pour un produit destiné en priorité au milieu urbain, permettant de surcroît de combiner différents types de transport.»
Assimilé à un bagage. Le vélo pliable Strida est homologué pour la route et répond aux normes en vigueur sur le plan européen. Il se plie en moins de dix secondes et se glisse facilement dans une housse de transport. Lorsque le vélo est plié, les deux roues sont fixées au moyen d’un aimant. Il peut alors être poussé ou porté. L’engin qui peut aisément prendre place à l’intérieur du coffre d’un véhicule présente la particularité d’être assimilé à un bagage par les CFF. «Il n’y a donc pas de supplément à payer dans un train. Le vélo peut également prendre place dans la soute d’un avion», souligne Gianni Di Salvo. Lauréat du deuxième prix du Taipei International Cycle Show en 2007, le Strida est équipé d’une seule vitesse, la 4e d’un vélo conventionnel. «Il est donc utilisable sur le plat et permet de légères montées», observe le Fulliérain d’adoption.
150 exemplaires en 2008. Pour l’heure, Gianni Di Salvo s’est contenté de faire son business par l’entremise de l’internet, mais il envisage de franchir une étape supplémentaire d’ici peu. Il souhaite ouvrir un bureau à Martigny et intensifier le nombre de points de vente, au nombre de six actuellement via les magasins Manor de Chavannes-de-Bogis, Lausanne, Genève, Bâle, Emmen et Zurich Letzipark. Son objectif pour 2008? Dépasser la barre des 150 exemplaires vendus, but d’ailleurs déjà atteint sous forme de promesses d’achats, confie-t-il avant d’ajouter: «Sur l’ensemble du pays, le Valais représente environ 8% de ces futures acquisitions.» Un mot pour conclure sur le prix du Strida. Le modèle de base coûte 768 francs et la version dotée de freins à disque et d’un design amélioré 898 francs.
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