Qui vous conseille quand vous vous occupez d'un de vos proches en situation de dépendance ? Axa vient de créer un contrat qui outre les garanties financières et d'assistance classiques, prévoit un tout un pan de services spécifiquement destinés aux "aidants".
C'est une nouvelle manière d'aborder le problème de la dépendance. Axa France vient en effet de créer un contrat d'assurance dépendance qui s'intéresse, et c'est une première, au sort de celui qui vient en aide à une personne dépendante de son entourage familial. L'exemple type du salarié qui doit s'occuper de son propre foyer, mais aussi d'un de ces parents dépendant par exemple. C'est ce que l'assureur appelle les "aidants", à savoir ceux qui aident ou ont aidé activement une personne dépendante pour ses activités de la vie courante.
C'est l'employeur qui souscrit le contrat
Il n'est pas possible d'acheter ce contrat à titre individuel. C'est un contrat destiné aux seules entreprises, qui à leur tour décident d'en faire bénéficier leurs salariés (contrat collectif obligatoire). En clair, pour être couvert, il faut être salarié dans une entreprise qui a choisi cette garantie dépendance, en plus des autres garanties de prévoyance qu'elle octroie à ses salariés. Comme pour les autres régimes de prévoyance, l'employeur prend généralement une part de la cotisation à sa charge, ce qui en réduit sensiblement le coût pour le salarié.
"L'offre s'articule autour de la couverture du salarié et de ses parents en cas de dépendance et de services spécialisés pour faciliter la vie du salarié dans son rôle d'aidant familial", explique Didier Weckner, directeur des assurances collectives chez Axa France. Une manière de susciter de l'intérêt dans des populations plus jeunes, non encore personnellement confrontées au problème de la dépendance, mais dont les parents peuvent présenter un risque. Si l'un de ses parents devient dépendant, le salarié reçoit aide et conseil pour gérer la situation, mais aussi un capital de 5.000 euros pour faire face aux premières dépenses. Si le salarié lui-même devient dépendant, il perçoit alors une rente mensuelle.
Le bouquet de services spécialisés pour l'aidant
Le salarié couvert a accès à une plate-forme téléphonique d'aide et de conseil, qu'il peut appeler autant de fois qu'il le souhaite. Il peut aussi aller surfer sur un site dédié aux aidants ("Entraidants.fr") et sur lequel ils peuvent "tchater", partager leur expérience ou trouver des réponses à leur question. Quand la dépendance survient, qu'elle touche le salarié ou l'un de ses parents, il a droit à la visite d'un conseiller à son domicile (ou à celui de ses parents) qui détermine la compatibilité de l'aménagement intérieur à l'état de dépendance et éventuellement aux conseils d'une assistante sociale dédiée. L'assureur ou plutôt sa société d'assistance (AXA Assistance) organisera aussi les services à domicile, voire la recherche d'une place en établissement. Autre garantie originale et particulièrement adaptée à l'aidant : grâce aux "solutions de répit", il peut tirer la sonnette d'alarme et se faire remplacer auprès de la personne dépendante quand il est fatigué ou malade.
Des garanties financières classiques en cas de dépendance
En cas de dépendance du salarié lui-même, il percevra une rente mensuelle. "Pour recevoir 1.000 euros tous les mois, la cotisation totale varie en fonction de la taille de l'entreprise de 90 à 200 euros par an", calcule Claudine Brom, directeur dépendance d'AXA Entreprises. Ces prestations financières ne valent cependant qu'en cas de dépendance totale du salarié. La dépendance partielle ne donne pas droit aux garanties financières, mais le salarié peut en revanche profiter de tous les services d'aides ou de conseils associés.
Par ailleurs, s'il souhaite majorer sa garantie ou continuer à en profiter s'il part à la retraite, le salarié et même les membres de sa famille (conjoint, parents, beaux-parents, moyennant sélection médicale) peuvent souscrire une garantie dépendance facultative : "il leur en coûtera environ 400 euros par an, pour obtenir une rente mensuelle de 1.000 euros en cas de dépendance totale".
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