Les Allemands, eux, ont pris les devants depuis longtemps. Confrontés à un vieillissement encore plus rapide de leur population, ils ont mis en place une assurance dépendance le 1er janvier 1995, en créant, comme ce sera le cas dans l’Hexagone, une cinquième branche à leur l’assurance sociale, la "Pflegeversicherung". Comme pour la maladie, l’assurance est obligatoire, le risque étant géré par des caisses mises en concurrence les unes avec les autres. L’assurance dépendance fournit des prestations en nature ou en espèce, qui permettent à 80% des Allemands concernés d’être soignés à domicile.
Tous les cotisants à l’assurance-maladie contribuent automatiquement à l’assurance dépendance. L’effort est réparti entre employeur et employé. Il y a dix ans, le prélèvement était égal à 1% des revenus salariés. Depuis, ce taux a régulièrement augmenté, pour cause de caisses plombées. Actuellement, il est proche de 2% (avec des variations selon les situations familiales).
Désireuse de ne pas peser sur les comptes des entreprises, l’Allemagne a également devancé la France, en instaurant la première une journée de solidarité en faveur des plus âgés. Depuis 1995, dans tous les Länder, sauf la Saxe, un jour férié légal a été supprimé: celui "de pénitence et de prière", célébré en novembre par les protestants.
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