les investisseurs plébiscitent les "éco-technologies". Depuis le 12 novembre, Al Gore n'est plus seulement l'ancien vice-président des Etats-Unis, ou l'auteur du film sur le réchauffement climatique Une vérité qui dérange. Il est aussi employé de Kleiner, Perkins, Caufield and Byers (KPCB), l'un des investisseurs les plus réputés de la Silicon Valley californienne, qui a déjà mis le pied à l'étrier à Google et à Amazon, par exemple, en prenant des participations dans leur capital alors que ces sociétés étaient encore méconnues.
Cet engouement gagne l'Europe et la France en particulier. La hausse du prix du pétrole, la prise de conscience environnementale, et les contraintes législatives qui en découlent, décuplent l'intérêt pour ce domaine d'activités. La mondialisation aussi. "Les pays émergents vont directement adopter les technologies innovantes, pour leur besoin en énergie, ou le traitement des déchets", remarque Grégoire Aladjidi, partenaire de la société de capital-risque TechFund.
"Les montants investis sont supérieurs aux Etats-Unis, mais la réflexion est plus avancée en Europe", affirme Eric Marty, directeur d'investissement à la société de capital-risque Emertec.
"Tout le monde a compris que c'était un marché", observe M. Marty. La banque Oddo, qui a levé sans problème un fonds spécialisé de 42 millions d'euros en 2006, renouvelle l'opération cette année, "sans difficulté", constate son responsable Olivier Hua.
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