Centrée sur la "souffrance psychique", la cinquième enquête nationale sur la santé des étudiants réalisée par l'Union nationale des sociétés étudiantes mutualistes régionales (USEM) confirme un malaise au sein de la population étudiante en France.
Comme tous les deux ans, les mutuelles étudiantes régionales réunies au sein de leur Union nationale (USEM) ont réalisé au premier trimestre 2007 une enquête sur la santé des étudiants. L'analyse des résultats a été confiée à la Fédération Nationale des Observatoires Régionaux de Santé (FNORS).
Quelques chiffres préliminaires : Parmi les étudiants, 93,5 % considèrent que leur état de santé est « bon » ou « plutôt bon ». Néanmoins, ce chiffre est en baisse par rapport à l'enquête 2005 (96 %). 36,2 % des étudiants déclarent avoir des difficultés pour gérer leur stress, notamment les femmes ; 31,3 % déclarent s'être sentis déprimés pendant plus de deux semaines au cours de l'année ; 8,8 % des étudiants indiquent avoir eu des pensées suicidaires au cours de l'année passée ; 10,4 % consomment " parfois " ou " souvent " des médicaments pour les nerfs, des tranquillisants ou des antidépresseurs au cours de l'année ; 18 % des étudiants déclarent avoir des problèmes de sommeil.
Près de 14 000 étudiants ont répondu à cette enquête. L’objectif est de mieux connaître l’état de santé des étudiants, leur recours aux soins, leurs comportements vis-à-vis de certaines pratiques à risque pour la santé, et leurs attentes en termes d'actions de prévention. A chaque nouvelle édition de l'enquête santé, l'USEM met en avant un thème particulier. En 2007, c'est la recherche des facteurs favorisant la souffrance psychique des étudiants qui a constitué l'axe majeur de l'enquête. La précédente édition 2005 avait pour la première fois montré un taux particulièrement élevé d'étudiants se déclarant confrontés à des situations de mal-être.
Au total, ce sont en effet quelque 13 690 étudiants d'un âge moyen de 22 ans, adhérents à l'une des cinq mutuelles étudiantes régionales membres de l'USEM, qui ont répondu au questionnaire sur leur santé. La majorité des étudiants (93,5 %) considèrent que leur état de santé est « bon » ou « plutôt bon ». Des disparités entre les étudiants sont en revanche fortes en fonction du sexe, en effet, près de la moitié des hommes jugent leur état de santé « bon » contre 36,6 % des femmes.
En moyenne, 83,6 % des étudiants ont consulté un professionnel de santé au cours des six derniers mois. Ceux qui ne l'ont pas fait n'en éprouvaient pas le besoin (77 %), manquaient de temps (19 %) ou d'argent (13,8 %). 83,5 % des étudiants déclarent avoir une mutuelle complémentaire. Ceux qui n'ont pas de mutuelle complémentaire, pour près de la moitié des étudiants, évoquent des raisons de coût. En effet, sur l'ensemble des étudiants ayant répondu à l'enquête et ayant déclaré ne pas avoir de complémentaire santé, près de la moitié évoquent le motif du coût, les femmes davantage que les hommes (58,7 % contre 39 % pour les hommes).
La proportion d'étudiants ayant une mutuelle complémentaire santé est plus élevée dans le Nord-Ouest (86,9 %) et plus faible en Île-de-France (78,5 %). D'après leur déclaration, les femmes semblent mieux couvertes que les hommes.
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