Les défaillances d'entreprises vont se multiplier. XERFI vient de réaliser une étude « L'Affacturage et l'Assurance crédit aux entreprises » avec un focus détaillé sur les défaillances d'entreprises en France et ses perspectives d'évolutions par grands secteurs d'activité à l'horizon 2009. Voici les principaux enseignements de cette analyse.
Ralentissement de l'activité, pincement des marges, dégradation de la rentabilité, durcissement des conditions d'accès aux crédits… les éléments ne manquent pas pour expliquer la remontée brutale des défaillances depuis plusieurs mois. Sans oublier bien sûr la multiplication des créations
d'entreprises ces dernières années qui débouchent dans près d'un cas sur deux sur une disparition dans les cinq années qui suivent, alimentant la sinistralité. Quant aux retombées de la loi de Sauvegarde des Entreprises, elles sont marginales. Une loi peut-elle changer le cours de la conjoncture et affranchir les entreprises des cycles économiques ?
La sinistralité devrait progresser de près de 5% cette année (tout comme en 2009) et se rapprocher un peu plus de la barre symbolique des 50 000 défaillances, un niveau inconnu depuis près de 10 ans. Cette poussée des défaillances fait écho à la remontée déjà enregistrée en 2007 (+6%). Outre les répercutions en chaine du ralentissement de l'économie et de la dégradation des marges et résultats des entreprises, l'augmentation de la sinistralité s'explique par le dynamisme des créations d'entreprises aux cours des dernières années (près de 1,4 million sur la période 2003-2007), favorisé par les mesures prises par l'Etat (simplification des démarches administratives, mise en place de l'ACCRE [Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d'entreprises]). Or ces jeunes pousses sont aussi les plus fragiles et près d'une sur deux ne survivra pas à son cinquième anniversaire.
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