Un mariage représente une lourde dépense. La souscription d'une assurance "annulation ou report" suffit-elle à se prémunir contre les aléas ?
Avec 200 invités et 30 000 euros de dépenses engagées près d'un an à l'avance, il y a de quoi nourrir quelques inquiétudes. D'autant plus que la grand-mère de mon futur gendre est âgée de 87 ans. Que se passera-t-il si nous sommes obligés d'annuler la cérémonie pour cause de décès ? Cela vaut-il la peine de souscrire une assurance ?", demande Catherine.
Les assurances "annulation ou report de mariage" existent depuis cinq ans environ. Pour répondre à notre lectrice, nous avons examiné les deux contrats les plus répandus. Un seul garantit l'absence des personnes âgées, jusqu'à 90 ans : Arias, de Caméic. Son concurrent, Destination mariage, de Tokio Assurances, distribué par SPB, a posé une limite d'âge à 80 ans, qui sera reculée à 90 ans en septembre.
La garantie "indisponibilité des personnes" à la suite d'un accident, d'une maladie ou d'un décès concerne les fiancés, leurs parents, leurs témoins, leurs frères et soeurs, et les grands-parents. Dans le contrat Arias (Caméic), "l'absence d'un assuré âgé de plus de 80 ans et de moins de 90 ans est garantie si elle est exclusivement consécutive à une maladie grave, une hospitalisation ou un décès survenus dans les deux semaines précédant la cérémonie".
Les deux produits (celui de Caméic et de SPB) excluent "les accidents et maladies dont la première constatation a été faite avant la date d'effet du contrat". C'est pourquoi il est prudent, lors de la souscription, de signaler si la personne âgée est suivie pour certaines pathologies, car l'assurance ne jouera que si la maladie ou le décès ne sont liés à aucune de ces affections.
Par exemple, une personne âgée diabétique, hospitalisée pour un infarctus, serait garantie, après expertise médicale. En revanche, une autre, ayant des antécédents cardiaques, ne serait pas assurée si elle était hospitalisée ou décédait pour cause d'infarctus, la veille du mariage.
En définitive, quel que soit le contrat, il est préférable que la grand-mère soit en bonne santé au moment de la souscription.
Quant à l'assurance concernant les sommes investies en cas d'annulation ou de report du mariage, elle diffère selon les types de contrats. Celui de Caméic s'applique si l'annulation est due à quatre causes : accident, maladie, décès ou indisponibilité des locaux. Par exemple, la robe, la facture du traiteur et celle du photographe ne seront remboursées que si la mariée est hospitalisée.
Chez SPB (Destination mariage), l'assurance comporte deux parties : annulation report et responsabilité civile d'organisateur de la fête.
C'est dans ce cadre que seront remboursés la robe de la mariée si elle n'est pas livrée à temps, le vol des alliances ou le bris d'un vitrail du château où avait lieu la réception par un enfant qui jouait au ballon.
Le prix de ces assurances, dont la souscription intervient d'un an à un mois avant la date de la cérémonie, est proportionnel au budget du mariage. Ainsi, pour une somme de 30 000 euros, il en coûtera 434 euros pour Arias (Caméic) et 849 euros pour Destination mariage (SPB).
Pour les cérémonies qui ont lieu en été, il faudra compter de 1 % à 3,5 % de plus pour l'option "plein air", calculée selon le lieu et la période (par exemple, 1 % pour un mariage en Corse, début juin). Il existe aussi des majorations pour mariages atypiques, en bateau ou avec un grand feu d'artifice.
Il arrive que soient garantis les complications de grossesse de la promise (Caméic) ou le licenciement économique d'un des fiancés trois mois avant le mariage (SPB). Mais le refus d'un des partenaires de convoler à la dernière minute ne sera couvert en aucun cas.
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