Les dépenses de santé ont connu une nouvelle augmentation en France en 2006 pour atteindre 198,3 milliards d'euros, soit 3.318 euros par habitant, en dépit de la baisse des prix des médicaments, du développement des génériques et du ralentissement des dépenses hospitalières.
Avec ces 198,3 mds EUR, soit 11,1% du PIB, consacrés à la santé, la France reste en troisième position des pays membres de l'OCDE, derrière les Etats-Unis (15,3%) et la Suisse (11,6%) et à un niveau proche de l'Allemagne, révèle lundi la Drees (ministères de la Santé et des Affaires sociales) dans une étude.
Cette somme englobe la totalité des dépenses engagées par les financeurs du système de santé: Sécurité sociale, Etat, collectivités territoriales, complémentaires (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance) et assurés. Elle couvre la consommation médicale totale, les arrêts de travail, mais aussi les subventions, la recherche, l'enseignement et la gestion administrative de la santé.
A lui seul, le secteur hospitalier représente près de la moitié (47,9%) de ces dépenses de soins avec 69,9 milliards d'euros.
La consommation de "soins ambulatoires" (hors hôpital) a atteint 42,8 milliards d'euros (27% environ du total des soins), en hausse de 4,6% en valeur. La Drees pointe l'augmentation de 4% en valeur de l'activité des médecins, du fait des multiples hausses tarifaires concédées depuis 2002. La progression en valeur des soins dentaires est également notable (+4,1% en 2006).
Les médicaments constituent une autre part importante des dépenses sanitaires: leur montant s'est élevé l'an dernier à 31,9 milliards d'euros, avec une hausse de 5,4% des volumes consommés que la Drees justifie par "la mise sur le marché de nouvelles spécialités".
Le développement des génériques, dont la part dans l'ensemble des médicaments remboursables est passé de 4,1% en 2002 à 9% en 2006, ainsi que les différentes vagues de déremboursement intervenues depuis deux ans, permettent de limiter la hausse en valeur à 1,5%.
Au total, la Drees relève une baisse de la part de la Sécurité sociale (de 77,2% à 77%) et une légère croissance du reste à charge des ménages (8,56% contre 8,48% en 2005).
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