La mobilité gagne du terrain dans le secteur de la santé, un secteur qui se veut d’ailleurs un pionnier de la mobilité et du sans-fil si on le compare aux autres secteurs d’activité.
Les réseaux sans fil ont ainsi réussi à s’imposer à différentes échelles : celle du médecin se déplaçant d’un patient à un autre, ou encore dans la capacité à accélérer le diagnostic d’une victime d’un accident de la route par exemple. Avec de tels atouts, la mobilité devient un inducteur d’efficacité des soins prodigués au patient et un vecteur d’excellence en milieu hospitalier et clinique.
Accès et mise à jour des données lors des diagnostics
Historiquement, les hôpitaux et les cliniques qui ont fait le pas du high-tech, ont tout d’abord câblé leurs bâtiments en Ethernet, pour permettre aux PC portables ou fixes, connectés à proximité du patient, d’accéder aux dossiers médicaux électroniques de ces patients. Sur le terrain, les coûts élevés de cette infrastructure (lorsque comparés à une solution sans fil) ont freiné de tels déploiements tandis que la sécurité restait déficiente (contrairement au sans-fil, l’authentification était rarement adossée à un processus 802.1x/serveur RADIUS, et les données jamais chiffrées). Enfin le processus fastidieux d’activation et de désactivation des ports ne permettait pas de connexion instantanée.
De leur côté, les réseaux sans fil, forts de leurs fonctionnalités d’authentification et de chiffrement (lorsque mis en œuvre de manière appropriée bien sûr) et de leur omniprésence, offrent aux équipes médicales un accès aux dossiers des patients, quel que soit le lieu de consultation. D’autre part, les équipements de surveillance des patients, qui tendent de plus en plus vers le sans-fil, permettent d’enregistrer les données d’un patient à l’endroit où il se trouve. La prise de note s’effectue via des PC tablettes ou autres assistants cliniques mobiles, pour que le professionnel de santé mette à jour les données du patient et y accède en temps-réel.
Le bon usage du médicament
Tout le monde connaît le scanner à code-barres utilisé dans les supermarchés, connecté au serveur de données pour récupérer les données d’achat des clients lors de leur déplacement en magasin ou de leur passage en caisse.
Cette même technologie peut être utilisée de manière pertinente et simple au sein des hôpitaux pour mieux utiliser les médicaments compte tenu de l’état des patients. Le simple fait de scanner le code-barres du bracelet du patient avant l’administration d’un médicament fournit des données complètes sur l’utilisation, la localisation, la date et l’heure de cet acte médical. Plus important, cette opération permet de notifier les éventuelles incohérences du médicament administré compte tenu de l’état du patient, et répertorie ce soin dans le dossier électronique du patient.
Localisation et traçabilité
Au sein d’un immeuble, ou d’un campus dans le cas d’un hôpital, la localisation des équipements critiques coûteux de type pompes de transfusion, ordinateurs mobiles ou PC portables, est essentielle à leur protection et à la sécurité des patients. Sur le terrain, un ingénieur médical va pouvoir réaliser les mises à jours obligatoires d’un équipement et éviter ainsi toute exploitation obsolète de ce dernier. Cette localisation des équipements est synonyme de gains de productivité, mais également de maîtrise de coûts puisqu’une localisation rapide permet d’alléger le nombre de ces équipements en utilisation.
Les avantages de la localisation dépassent le simple périmètre des équipements. Les patients vulnérables peuvent être suivis et mieux sécurisés : les équipes médicales sont notifiées si un patient est présent dans un endroit qui pourrait lui porter préjudice… Ou s’il décide de quitter l’hôpital de son propre chef. En dotant un équipement ou un patient d’un transmetteur alimenté par pile, cette localisation est réalisée en quelques minutes, tandis qu’une alarme peut retentir immédiatement dès que le porteur d’un badge est hors d’un périmètre prédéfini. Ce sont tous les enjeux de la traçabilité dans le domaine de la santé.
Vidéo surveillance
Du parking aux urgences, ou dans la salle d’attente d’une maternité, la vidéo surveillance est devenue un impératif pour les hôpitaux et cliniques. Lorsqu’adossé à un réseau sans fil, le déploiement de la vidéo surveillance devient plus économique, mais également plus pertinente.
De manière générale, le coût d’une solution de vidéo surveillance est constitué seulement à hauteur de 20 à 30% d’équipement (caméra, serveurs de stockage, etc.), le solde de la facture étant lié à l’installation et aux services professionnels liés. Ainsi, l’utilisation concomitante de caméras et de points d’accès sans fil est susceptible d’alléger la facture de déploiement de près de 50%, tout en améliorant la couverture des périmètres cibles.
Appels d’urgence
La mise en oeuvre d’un réseau sans fil en topologie mesh sur les lieux d’un accident permet aux équipes d’urgence sur place d’accéder aux données médicales via un lien sécurisé en 3G ou par satellite, dans un périmètre de 100 mètres autour de l’ambulance, pour que les différents membres d’une équipe d’urgence puissent ainsi partager et échanger des données vitales. La création et la mise à jour du dossier électronique du patient dans l’ambulance, lors du transport vers l’hôpital, permettent aux équipes urgences d’accueillir ce patient dans des conditions optimales. Sans fils, les équipements de monitoring de l’état de santé du patient peuvent accompagner ce patient au sein des unités d’urgence et restent donc à sa disposition lorsqu’il se déplace. Lorsqu’il pénètre dans le service des urgences, les équipements de surveillance vont ainsi automatiquement basculer sur le réseau sans fil de l’hôpital pour mettre à jour en toute transparence les serveurs de données et les dossiers du patient.
Voix
Au-delà des flux vidéo, le sans-fil prend également en charge la Voix sur WiFi (VoWIFI) et permet à l’hôpital de ne gérer qu’une seule infrastructure pour acheminer les flux de voix et de données. Les solutions Voix sont disponibles sous différentes formes : combinés classiques dotés de capteur de lieu et d’une touche pour les appels d’urgence, ou « badges » voix qu’on attache à sa blouse et qui assure une reconnaissance vocale en mains libres. Le dénominateur commun des services de voix, de vidéo et de données patient au sein d’un hôpital est que leurs flux doivent être prioritaires par rapport aux autres trafics et donc protégés contre toute intrusion. Ce qu’il convient de nommer une « meilleure pratique » en matière de réseau sans fil.
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