Un animal n'a souvent pas de prix aux yeux de son propriétaire, mais le soigner, lui en a un. D'où le succès d'Epona. La société lausannoise, seule assurance à s'occuper exclusivement d'animaux en Suisse, a crû fortement. L'an dernier, son volume d'affaires a progressé de plus de 10%. «Il y a une évolution, estime son directeur Christoph Erb, même si assurer son animal n'est pas encore un réflexe automatique.» La tradition existe pour les chevaux, moins pour les petits animaux.
D'ailleurs, à sa création en 1901, la Mutuelle chevaline à Lausanne - devenue plus tard Epona - ne se souciait que des chevaux, moyen de transport vital pour l'époque. Au fil des décennies, Epona a élargi ses prestations aux bovins et également aux animaux de compagnie (chats et chiens). Si la mutuelle fonctionne comme une assurance maladie pour les chats, chiens et chevaux, avec une franchise, une prime mensuelle, etc., elle propose aussi une assurance décès et développe toutes les assurances temporaires. «Les propriétaires de chiens peuvent par exemple juste s'assurer pendant les vacances, lorsqu'ils mettent leur animal au chenil», illustre Ariane Charbonnel, responsable des services commerciaux.
Autre but de la mutuelle: permettre un accès généralisé aux soins, avec une formule «tout inclus». Pour ce faire, elle s'est liée à un réseau de vétérinaires, non pas pour contrôler les prix des prestations, mais pour des questions administratives (l'envoi de factures). «Ce n'est pas notre rôle d'influencer les prix de la médecine vétérinaire, estime Christoph Erb. C'est vrai qu'au fil des ans, les coûts augmentent, mais en fait, c'est principalement parce que la médecine vétérinaire a fortement évolué. Il existe aujourd'hui une vraie médecine de pointe pour qui veut et peut se la payer.»
Concurrence limitée
Epona et sa dizaine de collaborateurs entendent bien poursuivre son rôle de mutuelle en répartissant les risques. Un cheval peut être assuré jusqu'à 250000 francs. Mais les reines du Valais ou certains chiens de sécurité prennent également aujourd'hui beaucoup de valeur. Notons que globalement, la concurrence reste assez limitée. Et le potentiel conséquent puisque pour les petits animaux de compagnie, ce service restant mal connu. «C'est là que réside le potentiel», conclut le directeur.»
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