Les Français vont-ils bouder l'assurance-vie ? Même si les assureurs font mine de s'inquiéter de l'impact de la réforme des droits de succession sur leur placement préféré, la réponse est non. Le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat présenté le 20 juin permettra, au contraire, aux familles les plus aisées de cumuler l'abattement de 152 500 euros par bénéficiaire avec les 150 000 euros par enfant qui pourront bientôt être transmis, hors impôts, au décès de chacun des parents. Second cadeau : le conjoint survivant est totalement exonéré. Utiliser l'assurance-vie ne sera, certes, plus nécessaire pour transmettre les patrimoines plus modestes. Mais cet aspect, flou dans l'esprit des épargnants, ne motive que 10 % des souscriptions. « La modification de ce paramètre fiscal sera amplement compensée par les besoins de financement des retraites et de la dépendance » , explique-t-on à l'association d'épargnants Afer. Pour ce faire, les épargnants resteront fidèles à leur placement préféré, imbattable en termes de souplesse des retraits, de choix d'investissement, comme de fiscalité des gains.
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