Tribulis

L’explosion du nombre de données numériques

Le cabinet IDC vient de publier une étude sur la quantité globale de données numériques produites dans le monde, étude commandée par l'entreprise américaine EMC, spécialisée dans la gestion de données. Qu'il s'agisse de photographies, de vidéoclips ou d'e-mails : 281 milliards de gigaoctets (Go) de données, soit 45 Go par être humain ont été créés en 2007. En 2011, la masse totale devrait s'élever à 1 800 milliards de Go, soit dix fois plus.

L'année 2007 marquerait un tournant dans la croissance des données numériques car selon IDC : « Pour la première fois, nous sommes dans une situation où nous ne pouvons plus emmagasiner l'information que nous créons, même si nous le voulions ». En effet, les capacités de stockage mondiales estimées à 264 milliards de Go en 2007 sont inférieures aux 281 milliards de Go produits, et l'écart devrait largement se creuser dans les prochaines années.

Si l'ensemble des données est hétérogène, leur croissance s'explique avant tout par l'essor de l'image numérique avec entre autre la démocratisation des appareils photos.

Un Français passe en moyenne 1 h / j sur Internet

Selon l'enquête de Médiamétrie sur les usages de l'Internet intitulée « L'homme en réseau », le nombre d'utilisateurs d’Internet a encore grimpé de 6% en France en 2007, atteignant 30 millions de personnes. Désormais, 93,4% des foyers ont un accès haut débit contre 83,8% en 2006. En France aujourd’hui, 77,2% des internautes se connectent tous les jours ou presque, et le temps passé à surfer continue à progresser. En moyenne, la consommation d'Internet a augmenté de deux heures par mois en 2007 pour atteindre plus de 26 heures par mois. Si on cumule l'utilisation au domicile et sur le lieu de travail, chaque internaute y passe donc près d'une heure par jour.

La Toile : une mine de données personnelles

Une étude menée par l'institut comScore pour le New York Times tente pour la première fois d'estimer le volume d'informations transmises aux sociétés Internet. comScore a analysé le potentiel de collecte de données de quinze entreprises sur le mois de décembre 2007 aux Etats-Unis en tenant compte du nombre de requêtes effectuées, du nombre de publicités, de vidéos et de pages vues sur leurs sites, sans oublier les publicités vues sur des sites tiers dont elles gèrent la publicité.

Pourquoi cette étude ? Parce qu’au fil de ses pérégrinations sur le Net, l’internaute laisse, la plupart du temps sans y prendre garde, de multiples traces de son passage et parce que ces informations sont de plus en plus fréquemment archivées par les sociétés Internet, désireuses de mieux connaître les internautes afin de leur envoyer des publicités ciblées. Qu'achètent-ils, où passent-ils leurs vacances, quels sont leurs loisirs mais aussi quels sont leurs amis ou leur religion ? La Toile est une mine de données personnelles !

Selon cette analyse, Yahoo! se classe en première position avec 110 milliards d'informations collectées sur ses sites en un mois, soit une moyenne de 811 par internaute. A cela s'ajoutent les données provenant de sites de partenaires comme eBay. Juste derrière se place le site communautaire MySpace, détenu par le groupe News Corporation avec 97 milliards de données. Nettement plus loin arrive Microsoft (45 milliards) puis Google (37 milliards) et AOL (35 milliards).

Au vu de ces résultats, on comprend que Microsoft soit prêt à débourser plus de 41 milliards de dollars pour s'emparer de Yahoo!. De même, on comprend mieux pourquoi le numéro un de la publicité sur Internet, Google, est prêt à s'emparer de DoubleClick, société qui suit à la trace les déplacements des internautes sur le Net. Annoncée en avril 2007, l'acquisition de DoubleClick a obtenu le feu vert de Bruxelles mardi 11 mars dernier.

Mais les autorités européennes chargées de la protection des données continuent à étudier le dossier. L'enjeu de la protection de la vie privée est au coeur de ces grandes manoeuvres publicitaires sur Internet, le plus souvent l'intrusion dans l'intimité des internautes se faisant à leur insu, sous prétexte de leur offrir des services gratuits.

De plus en plus de lecteurs de journaux

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, et au vu des résultats d’une étude d’Audipresse, nouvelle société d'études créée en 2007 [AEPM (magazines) + EPIQ (quotidiens)], une étude sur l'audience de la presse publiée mardi 11 mars, les quotidiens et les magazines ont gagné des lecteurs en 2007. « Toutes les familles de presse sont en progression en 2007, ce qu'on n'avait pas vu depuis dix ans », souligne Xavier Dordor, le Directeur Général d'Audipresse. Par ailleurs, « les titres augmentent en lectorat sur les publics les plus utilisateurs d'Internet, preuve que le Web ne concurrence pas le papier mais que les deux se complètent. »

D’un côté, l’audience de la presse magazine a augmenté de 1,2% en 2007, par rapport à la période juillet 2006 / juin 2007. En 2007, 48,3 millions de français, soit 97,2% de la population âgée de 15 ans et plus, lisent chaque mois au moins un magazine. Les hebdomadaires se sont bien comportés, avec une hausse de 1,5 %.

De l’autre côté, la presse quotidienne nationale, qui avait perdu des lecteurs lors de la précédente vague, a connu, elle aussi, une légère hausse en 2007. Chaque jour, 22,7 millions de Français lisent un quotidien parmi lesquels près de 7,78 millions lisent un quotidien national (+ 0,2%).

Nouveauté depuis l’année 2006 : l'audience des marques de quotidiens (quotidiens + suppléments + sites Internet) touche 36,4 millions de personnes, avec L'Equipe en numéro un (7,46 millions) puis Le Monde (6,5 millions) suivi par 20 Minutes et Le Figaro (4,5 millions chacun).

Certes, les élections présidentielle et législatives et l'« effet Sarkozy » ont incité à la lecture ces derniers mois, mais pas seulement. Alors attention à ne pas négliger ce média …

Le franc est toujours une valeur repère

Mercredi 19 mars, l’Insee a rendue publique une étude qui révèle que l'euro, monnaie officielle en France depuis six ans, est la référence de la plupart des Français pour les dépenses quotidiennes mais que seuls 55% des Français pensent systématiquement dans cette nouvelle monnaie. Selon cette étude, le franc continue à être une valeur de repère pour les achats considérés comme importants, en particulier au sein des populations âgées et rurales.

Plus l'achat est petit, plus il s’avère qu’il a de chances d'être exprimé en euros, avec 98% des dépenses exprimés en euros en dessous de 100 euros, alors qu’au-delà de 1 500 euros, près d'un quart des montants sont encore comptabilisés en francs. Selon l’Insee, « le consommateur met plus de temps pour se constituer un référentiel de prix pour les achats peu fréquents, qui sont également les plus coûteux ».

L'âge, le niveau d'étude et la CSP des Français entrent également en ligne de compte. Les plus de 55 ans, par exemple, sont cinq fois plus susceptibles de s'exprimer en francs que les moins de 25 ans ; et un Français habitant une zone rurale a une probabilité de continuer à parler en francs 60% supérieure à celle d'un Parisien.

1er Baromètre de l'abondement / versements dans les plans d’épargne salariale

(suite)

Une nette préférence pour le PERCO

En matière d’abondement, les entreprises et les salariés ont tendance à privilégier le PERCO par rapport au PEE, conscients des enjeux en matière d’évolution des retraites. En

2007, le montant d’abondement moyen versé par les entreprises dans un PERCO est deux fois supérieur à celui versé dans un PEE. Il atteint 2 543 € pour le PERCO et 1 181 € pour le

PEE, toutes tailles d’entreprises confondues et descend respectivement à 791 € et 445 € dans les entreprises de plus de 500 salariés épargnants.

En 2007, dans 4 282 entreprises, un ou plusieurs salariés ont effectué des versements volontaires dans leur PERCO, soit une progression de 29,25 % par rapport à 2006. Le nombre de salariés épargnants est également en hausse de 44,5 % pour atteindre le nombre de 55 722 en 2007.

En outre, le montant moyen versé par les salariés dans un PERCO progresse plus vite dans les entreprises de plus de 500 épargnants que dans l’ensemble des entreprises (+ 34,2 % contre + 9,42 %).

Le pourcentage et le montant moyens d’abondement dans les PEE sont respectivement de 123 % (soit 1181 €) pour l’ensemble des entreprises et de 22 % (soit 445 €) pour les

entreprises de plus de 500 épargnants. En pourcentage, le rapport est voisin de 6 entre l’abondement du PEE de l’ensemble des entreprises et celui des plus grandes. Il n’est que

de 3 pour le PERCO, avec 230% pour l’ensemble des entreprises et 76 % pour les grandes entreprises.

Ces données moyennes observées sont à comparer aux possibilités offertes par la réglementation, qui fixe le taux maximal d’abondement à 300 %.

Un potentiel important d’abondement

Malgré le développement, ces dernières années, de l’utilisation des dispositifs d’épargne salariale, il reste un potentiel important d’abondement à percevoir par les salariés. En effet, 40 % des salariés épargnants (dans 26 % des entreprises) utilisent entre 25 et 75 % de l’enveloppe d’abondement de leur PEE.

L’utilisation de l’enveloppe d’abondement est plus importante et en progression pour le PERCO : 56 % des salariés épargnants (dans près de 28 % des entreprises) utilisent entre 25 et 75% de leur enveloppe d’abondement PERCO.

1er Baromètre de l'abondement / versements dans les plans d’épargne salariale

Natixis Interépargne lance le premier baromètre permettant d’étudier le comportement des entreprises et de leurs salariés en matière de versements dans un dispositif d’épargne salariale. Ce baromètre, qui couvre les années 2006 et 2007, sera mis à jour chaque semestre.

Aucune statistique sur les versements et les abondements investis dans les PEE et les PERCO n’étant disponible à ce jour, Natixis Interépargne a décidé de mettre en place un baromètre pour analyser les politiques d’abondement des entreprises dans les plans d’épargne salariale et leur utilisation par les salariés.

L’activité physique sur prescription ? Et pourquoi pas…

C’est un fait désormais établi, l’activité physique est un élément majeur de la prévention cardiovasculaire. Aussi est-il envisagé que les médecins puissent en « prescrire » à leurs patients ! L’idée fait son chemin, comme l’ont constaté les 200 participants au récent colloque « Activité physique et Santé », qui s’est tenu à Paris, à la Maison du Sport français, siège du Comité national olympique et sportif Français (CNOSF).

Organisé par la Fédération française d’Education Physique et de Gymnastique volontaire (FFEPGV) -120 ans cette année- l’événement a rassemblé plus de 200 médecins, universitaires et décideurs politiques. « Le système cardiovasculaire bénéficie particulièrement de la pratique sportive » a rappelé le Pr François Carré, cardiologue à Rennes. « En prévention primaire, l’activité physique exerce un impact direct sur la plupart des facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, hypertension artérielle, obésité…). En prévention secondaire, elle est aussi un adjuvant thérapeutique reconnu ».

A ses yeux, « la prescription médicale d’activité physique est donc vivement recommandée ». A condition bien sûr que cette activité soit modérée, régulière et dans l’idéal, bien encadrée. Ainsi le Pr Pascale Mauriege de Toulouse, a-t-elle rappelé les bénéfices d’un programme de marche active sur le risque cardiovasculaire chez la femme ménopausée. Bienfaits également, en matière de poids…

Au-delà des bénéfices de cette pratique pour le cœur et les vaisseaux, le Dr Thierry Dazin (Valenciennes), a insisté sur les bienfaits -physique, psychique et mental- de l’activité physique en milieu carcéral. Des études sont actuellement conduites en France, notamment dans le Nord et en Auvergne.

Le Dr Olivier Beauchet (Angers) ajoute enfin, « qu’en cas de maladie d’Alzheimer, la pratique d’une activité physique est associée à de meilleures performances cognitives (mémoire, langage, attention…). Par ailleurs, elle améliore l’humeur et réduit les troubles du comportement chez les sujets atteints ». Bonne pour le corps et pour la tête, l’activité physique est prête à gagner les ordonnances médicales. Pour en savoir davantage : http://www.ffepgv.org/

GRANDE ENQUETE JOBMARKETINGVENTE.COMSUR LES FONCTIONS MARKETING ET COMMERCIALES

Le site Jobmarketingvente.com, spécialisé dans la diffusion d’offres d’emploi pour les cadres marketing et commerciaux, vient de réaliser une grande enquête sur l’état d’esprit et les aspirations des professions marketing et commerciales. Cette enquête a été menée auprès de 1163 personnes du 7 au 20 janvier 2008.

48,5% trouvent leur charge de travail trop importante Les cadres (52,4% contre 36,7% pour les non cadres), les professions marketing (52,5% contre 45% pour les commerciaux) et ceux âgés entre 35 et 44 ans (près de 54 %) sont les premiers à trouver leur charge de travail “trop importante ou beaucoup trop importante”. 65,3% des personnes interrogées travaillent entre 8 et 10 heures par jour mais ce sont les cadres qui, de loin, sont les plus ” accros ” au travail : 30,7% d’entre eux consacrent à leur job plus de 11 heures par jour contre seulement 14,4 % chez les non cadres. Plus de 80% se déclarent stressés Ceux qui se déclarent stressés sont en majorité les cadres (plus de 82%), les équipes marketing (82,4%) et ceux âgés entre 35 et 44 ans (86,8%). Parmi les personnes qui se disent stressées, les deux raisons le plus souvent évoquées sont “l’atteinte des objectifs” (26,3%) et “la charge de travail” (26,1%). Malgré ce stress, plus de 50% des personnes interrogées jugent l’ambiance au sein de l’entreprise bonne ou très bonne, les - de 25 ans étant les plus nombreux à l’apprécier (64,4%). Les jeunes s’estiment mal rémunérés Sur le plan de la rémunération, si 35% se jugent “rémunérés comme il se doit” et près de 18% bien ou très bien rémunérés, 47,2% estiment qu’ils sont plutôt mal ou très mal rémunérés. Cela est surtout vrai pour les jeunes de – de 25 ans (64,4%) et les non cadres (67,2%). A noter que le salaire n’est pas le seul élément d’appréciation d’une carrière puisqu’une très forte proportion (76,4%) est globalement satisfaite de son parcours professionnel. Plus de 75% estiment qu’il est difficile de trouver un nouvel emploi Pour plus de 75%, il semble assez difficile ou très difficile de trouver un nouvel emploi dans une nouvelle entreprise. C’est particulièrement le cas pour les plus de 45 ans (88,3%) et les moins de 25 ans (86,2%). L’intérêt du poste est le premier critère de choix pour un nouvel emploi : 57,2% contre 17,1% pour la localisation géographique et 15% pour le salaire. Une majorité d’hommes mais une minorité de femmes sont mobiles Plus de 57% des hommes se déclarent prêts à accepter un emploi dans une autre région française que celle où ils résident actuellement. En revanche, seulement 38% des femmes accepteraient de le faire. A noter que le fait d’être actuellement sans emploi n’incite pas plus à la mobilité puisque plus de 52% des personnes concernées ne veulent pas changer de région. Les plus mobiles sont les - de 25 ans (57,5%) et les 45/54 ans (55,3%). Les trois régions les plus convoitées sont la région Provence Alpes Côte d’Azur qui arrive en tête, suivie de la Région Rhône-Alpes et l’Ile de France. Même observation s’il s’agissait d’accepter un emploi à l’étranger : 54,5% des hommes seraient prêts contre 38,3% des femmes. A noter que ce sont les plus diplômés (les Bac + 4/5 et plus) qui sont prêts à partir (51,5%) et les –de 34 ans (environ 50 % d’entre eux). Le continent le plus convoité pour les candidats au départ est de loin l’Europe, suivi par l’Amérique du Nord. Plus d’un quart ont l’intention de créer leur propre entreprise Près de 35% des hommes et environ 21% des femmes. Les plus entreprenants sont les 35-44 ans (plus de 33%) et les cadres (près de 26%). Et s’ils gagnaient la super cagnotte au loto, près de 75% continueraient à travailler ! Qu’il s’agisse des hommes ou des femmes, des personnes en recherche d’emploi ou en poste, des fonctions marketing ou commerciales, des jeunes ou des plus âgés, ils sont une très forte majorité à déclarer qu’ils continueraient à travailler même s’ils gagnaient la super cagnotte du loto… Comme quoi, l’argent ne fait pas le bonheur !

Les marques se bousculent pour communiquer sur Internet.

Signe de vitalité de ce média en France, le nombre d'annonceurs sur Internet a dépassé les 3 300 en 2007, avec une progression de 56% par rapport à 2006. C'est l'un des enseignements de l'étude TNS Media Intelligence présentée conjointement le 12 février dernier par l'IAB (Interactive Advertising Bureau) et le SRI (Syndicat des régies Internet).

Selon Jérôme de La Briffe, Président de l'IAB : « Il y a deux fois plus d'annonceurs sur Internet qu'en télévision ». Le moindre coût d'une campagne publicitaire sur le Web explique en partie ce différentiel, mais le coût n'est pas le seul critère. « Parmi les 100 plus gros annonceurs français, 99 sont désormais présents sur Internet. Ce média s'ancre dans le marché publicitaire » affirme Eric Trousset, Directeur Marketing de TNS Media Intelligence.

Globalement, TNS chiffre la progression des investissements sur Internet à 34,5% en 2007 avec un total estimé à 2,76 milliards d'euros. Une croissance qui a contribué pour une bonne part à la dynamique d'ensemble du marché publicitaire hexagonal, alors que la radio, la presse, l'affichage et les grandes chaînes hertziennes marquaient le pas. Toutefois, ces indicateurs sont en données brutes, ils ne prennent pas en compte les taux de remise aux annonceurs, souvent conséquents. De plus, ils ne mesurent pas les investissements consentis par les marques pour être référencées par les moteurs de recherche.